@phdthesis{1631, author = {Mélanie Desmeules}, title = {Pratiques et réseaux des naturalistes au Québec, 1850-1920}, abstract = {

Au cours des années 1850 à 1920, la science acquiert une place grandissante dans la société québécoise. Le rôle tenu par les naturalistes dans ce changement demeure un sujet pertinent pour comprendre les prémisses du développement du milieu scientifique au Québec. La méthode privilégiée pour cette recherche, l’enquête historique, permet d’approfondir les conditions favorables à ce développement. Le recours aux archives personnelles des naturalistes et leurs publications de même que l’exploration de sources institutionnelles – les documents de la session –, rend plus complet ce portrait.

L’objectif général de notre recherche est de brosser un tableau de la vie scientifique au Québec entre 1850 et 1920. Pour ce faire, nous cernons d’abord les pratiques scientifiques adoptées par les naturalistes. Comme ces derniers se confinent presque exclusivement aux sciences naturelles, la très grande majorité des pratiques concernent la récolte, la conservation et l’identification de spécimens d’histoire naturelle. Mais les pratiques relationnelles, comme la correspondance et la publication, et les pratiques académiques – tel le perfectionnement à l’étranger – prennent une place plus importante dans le milieu scientifique.

Parce qu’ils constituent un aspect fondamental de la structure du milieu scientifique, les réseaux développés et infiltrés par les naturalistes sont un thème incontournable dans toute étude de ce milieu. Pour que leurs travaux aient une certaine résonance dans le milieu scientifique, les naturalistes intègrent des réseaux locaux, provinciaux, nationaux et internationaux. Afin de compenser leur éloignement des centres de production de la science occidentale, les naturalistes du Québec ont recours à la correspondance et aux échanges, ils adhèrent à des sociétés savantes et certains participent à des congrès scientifiques internationaux.

Les naturalistes qui tentent d’intégrer le milieu scientifique doivent se conformer à sa dynamique particulière. Dans le cas des débats et des controverses scientifiques, ceux qui ne suivent pas les pratiques en vigueur dans leur discipline en sont exclus d’office. Qu’ils soient amateurs ou professionnels, on évalue leurs compétences selon l’étendue de leurs connaissances et de leurs activités.

}, year = {2011}, pages = {337}, month = {2011}, publisher = {Université Laval}, address = {Québec}, url = {http://hdl.handle.net/20.500.11794/22406}, }