@phdthesis{1325, author = {Alexandre Dubé}, title = {Les biens publics. Culture politique de la Louisiane française 1730-1770}, abstract = {

Cette thèse se veut une exploration de la façon dont peuvent se constituer des objets politiques sous l’Ancien Régime – un Ancien Régime français ou atlantique. En suivant un scandale colonial précis, l’Affaire de la Louisiane, il nous est possible de retracer les circuits qui définissent l’État, passant insensiblement des récits et des affrontements aux questions bassement matérielles ou hautement idéales. Débutant par une interrogation sur la nature des sources qui permettent la construction de cet objet d’étude, tant hier qu’aujourd’hui, cette thèse poursuit ensuite une enquête sur les façons dont les administrateurs d’une colonie française ont pu construire à la fois les conditions de leur obéissance au monarque ou de leur adhésion au bien public. Ces considérations ne pouvaient cependant s’élaborer hors du cadre particulier de la vallée du Mississippi, où l’héritage de la Compagnie des Indes et les leçons de l’expérience canadienne ont entraîné le Roi (ou l’État) à jouer un rôle, non seulement de régulateur, mais encore de négociant et de distributeur dans le commerce colonial. En agissant ainsi, la circulation des marchandises et leur contrôle deviennent des enjeux importants de la vie politique louisianaise. Cette thèse nuance ainsi quelque peu les interprétations récentes qui font du « rejet d’État » l’une des caractéristiques fondamentales de la société mississipienne. La vie politique louisianaise ainsi décrite en est une qui certes, prétend toucher peu d’acteurs, mais nécessite tout de même des spectateurs, de même qu’une réflexion sur les conditions d’exercice de l’autorité. Ce faisant, l’Affaire de la Louisiane pose la nécessaire question de la distance et de la similitude. En s’interrogeant sur la nature de l’intérêt, moteur de l’action des hommes, les administrateurs coloniaux – et quelques penseurs « ordinaires » ont souhaité introduire des bornes locales, administratives, à une autorité qui finalement s’avérait proche, trop proche, des prétentions de la monarchie absolue française.

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