@phdthesis{1215, author = {François Antaya}, title = {La traite des fourrures dans le bassin du Saint-Maurice : les conditions de travail des engagés au début du XIXe siècle (1798-1831)}, abstract = {
Au cours du premier tiers du XIXe siècle, des marchands indépendants et de grandes compagnies font la traite des fourrures dans le bassin du St-Maurice. Le contrôle de la Haute-Mauricie constitua un important enjeu pour la North West Company, entre 1802 et 1814, et pour la King’s Posts Company et la Hudson’s Bay Company, entre 1822 et 1831. Puis, tout au long de cette période, mais avec une hausse marquée de leurs activités entre 1815 et 1822, des marchands indépendants, disposant de moyens largement inférieurs à ceux de ces trois monopoles, tentèrent également de tirer profit des pelleteries du St-Maurice. Tous, marchands indépendants et compagnies, recrutèrent des individus, des « engagés », presque exclusivement des hommes, qu’ils chargèrent d’assurer le transport des diverses marchandises de traite et des fourrures, en canot ou en raquettes, entre Trois-Rivières et divers endroits localisés à l’intérieur du bassin du St-Maurice.
Au début du XIXe siècle, ces embauches occasionnaient régulièrement une visite chez le notaire, où les termes de l’entente étaient inscrits dans un contrat d’embauche : l’engagement. L’exploitation des greffes des notaires trifluviens nous a permis de relever 336 engagements liés à la traite des pelleteries dans le bassin du St-Maurice. À partir de ces documents de première main, nous avons voulu jeter un nouvel éclairage sur les activités des différents marchands et compagnies que nous avons identifiés plus haut, et plus particulièrement sur celles des marchands indépendants à propos desquels nous ne savions que très peu de choses. Cela étant, nous avons surtout cherché à cerner les conséquences des nombreux changements d’employeurs sur le statut des engagés du St- Maurice. À cet égard, les contrats d’embauche livraient un certain nombre d’informations nous permettant de dresser un portrait assez juste des conditions de travail des engagés : nom de l’engagé, nom du marchand ou de la compagnie, lieu de résidence de l’engagé, durée de son contrat, fonction, salaire, etc.
À l’examen des premiers résultats, nous fûmes frappés par la forte présence autochtone parmi les effectifs employés dans le bassin du St-Maurice. Cette observation, qui contredisait l’idée que nous nous faisions du rôle des Amérindiens dans la traite des fourrures, nous a incité à privilégier une perspective comparative. Ainsi, nous avons choisi de comparer les activités des marchands indépendants et des compagnies, de même que les conditions de travail des engagés selon leur employeur et selon qu’ils soient Amérindiens ou Canadiens. Au final, notre travail est porteur d’un certain nombre de réponses, mais il apporte surtout un grand nombre de pistes de réflexion qui restent encore à être explorées. Des recherches supplémentaires seront donc nécessaires pour mieux comprendre le fonctionnement et la dynamique de la traite des fourrures en Haute-Mauricie au début du XIXe siècle, mais surtout en ce qui concerne les motivations des engagés du St-Maurice.
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