@phdthesis{1110, author = {Chantal Charron}, title = {La crise du logement à Québec et le village des « Cove Fields » : ghettoïsation de la misère et stratégies de survie sur les Plaines d’Abraham (1945-1951)}, abstract = {

En mai 1945, le maire de Québec loue les huttes militaires construites sur les Plaines d’Abraham pendant la Seconde Guerre mondiale, et ce dans le but de loger temporairement la centaine de familles victimes de la crise du logement. En effet, divers édifices municipaux sont déjà utilisés depuis quelques années à cette fin, et ce dans des conditions hygiéniques lamentables. Ainsi, tandis que les élites intellectuelles tentent de plus en plus de convaincre les autorités d’intervenir dans le domaine du logement, celles-ci semblent préférer se rabattre sur les solutions d’urgence.

Or, dans ce cas-ci, cela aura pour conséquence d’engendrer un véritable ghetto au cœur même de la Vieille capitale, où s’entasseront près d’un millier de personnes, dont plus de 700 enfants, cela pendant six ans. Les autorités municipales verront à y installer un minimum d’encadrement : présence de la police, transformation d’une hutte en chapelle et mise sur pied d’une école. La vie de ces familles s’organisera principalement autour des stratégies à mettre en oeuvre pour parvenir à se procurer le strict nécessaire, qu’il s’agisse du travail des parents et des enfants, de l’utilisation des prestations d’allocations familiales ou autres, de la charité ou encore de la mendicité, voire de la délinquance.

En 1948, alors que le bail de location des huttes est censé se terminer, rendant encore plus précaire la situation de ces gens, le gérant de la caisse populaire Saint-Coeur de Marie entreprend de soutenir la formation d’une coopérative d’habitation composée de plus de quinze chefs de famille des Cove Fields. Cependant, plusieurs d’entre eux n’auront pas les moyens d’y souscrire, et se retrouveront, à la fin d’avril 1951, sans d’autres recours que l’aide apportée par le Conseil central des œuvres. Car même si diverses instances ont tenté, tout au long de ces années, de mettre en branle des projets de logements abordables, elles se sont sans cesse heurtées au manque de volonté des autorités de les mettre en œuvre.

}, year = {2003}, pages = {180}, month = {2003}, publisher = {Université du Québec à Montréal}, }