@phdthesis{1050, author = {Maryse Bilodeau}, title = {La diffusion par les imprimés des connaissances sur les plantes médicinales au Québec de 1860 à 1950}, abstract = {
De 1860 à 1950, les plantes médicinales conservent leur popularité en thérapeutique, et cela, malgré les percées scientifiques effectuées en médecine et en pharmacologie. Cette situation peut être expliquée, en partie, par le fait que de nombreux imprimés contribuent, à l’époque, à la diffusion et à la légitimisation du savoir relatif aux végétaux et favorisent de cette façon le maintien de la pratique. Les botanistes, dont la spécialité est l’étude des plantes, apportent une contribution fondamentale, au Québec, à la description des bienfaits des plantes médicinales, par le biais de leur flore. Au cours de la période étudiée, des botanistes tels que Léon Provencher et le Frère Marie-Victorin reconnaissent l’importance de cette forme de traitement dans leurs ouvrages et légitimisent les propriétés des herbes. Des publications axées, pour leur part, sur le commerce et l’industrie permettent, au début du XXe siècle, à la thérapeutique végétale de retrouver sa renommée, suite à une profonde réaction devant l’utilisation abusive des médecines brevetées. Ces imprimés, diffusés par le gouvernement fédéral, fournissent à la population des renseignements sur les qualités curatives des plantes. Plus que cela, ils informent sur la façon de cultiver les végétaux et d’en faire le commerce de manière lucrative. Les publications destinées aux professionnels de la santé confirment également la valeur médicinale des plantes. Cependant, dans les années 1930, ces derniers vont de plus en plus prôner l’emploi de médicaments chimiques et s’opposer à l’autodiagnostic, ainsi qu’à l’automédication par les végétaux. Enfin, les imprimés à grand tirage tels que les almanachs et les manuels de médecine domestique jouent le double rôle de transmetteurs de la tradition médicale populaire et de relais entre le savoir scientifique et la population, par le moyen de la vulgarisation. À ce titre, ils sont de véritables intermédiaires culturels et permettent à la thérapeutique végétale d’être diffusée dans l’ensemble des foyers québécois.
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