@phdthesis{1044, author = {Carolyne Blanchard}, title = {La criminalité féminine dans le district judiciaire de Saint-Francois (1874-1928)}, abstract = {

La déviance, la marginalité et la criminalité sont l’objet de curiosités et de questionnements. Depuis quelques décennies, ces thèmes alimentent de plus en plus les études historiques. Dans notre société, les criminels forment une minorité de citoyens et étudier des femmes criminelles, c’est étudier une minorité, dans une minorité. La criminalité féminine intrigue. Nous avons voulu l’étudier dans une période où les législations du Québec, concernant les femmes mariées, considèrent celles-ci comme des mineures.

Cette recherche a deux buts précis. Nous voulons tout d’abord dresser un portrait de la criminalité féminine dans le district judiciaire de Saint François, de 1874 à 1928. Ensuite, nous souhaitons comprendre la perception qu’ont les juges, les membres du jury, les journalistes et le public, des femmes qui sont accusées de meurtre et d’infanticide et constater si la justice est clémente avec elles ou si elle les condamne.

La criminalité féminine, dans le district judiciaire de Saint-François, a peu évolué durant le demi-siècle que nous avons étudié. Le type de crime et le nombre d’arrestations est demeuré relativement stable. Une légère augmentation des arrestations est toutefois perceptible pour les dernières années de l’étude. Bien qu’elles soient considérées criminelles, les femmes qui subissent des procès pour meurtre ou infanticide semblent attirer la sympathie, celle du public dans certains cas et celle du jury pour d’autres cas. Dans la région, les magistrats ne sont pas allés à l’encontre de la tendance de tolérance qui prévaut ailleurs au pays au même moment. Ils ont de la compassion pour ces femmes et ils ont fait preuve de clémence à leur égard.

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