@phdthesis{1013, author = {Amanda Dreyer}, title = {L’implantation et le développement de l’Église baptiste évangélique de Trois-Rivières : 1966-2006}, abstract = {

L’Église baptiste évangélique de Trois-Rivières (EBETR) est fondée dans les années 1960 par des missionnaires arrivés de milieux anglophones avoisinants. Dans les premières années de son existence, la congrégation croît lentement probablement parce que les Québécois méconnaissent toujours les protestants mais aussi parce que l’Église est instable géographiquement et parce qu’elle change de pasteur à plusieurs reprises. Même s’il est petit entre 1966 et 1977, son développement bien réel en dépit des défis peut s’expliquer par le fait qu’elle s’ active pour atteindre deux objectifs principaux, soit l’ édification des fidèles et l’évangélisation des non convertis, en même temps qu’elle s’adapte au contexte local francophone et québécois. Les Trifluviens rejoints par l’EBETR en ces premières années sont principalement des hommes, ouvriers, âgés de 30 ans ou plus au début et ensuite moins de 30 ans, et qui passent le plus souvent par un changement de religion, en délaissant le catholicisme pour la foi évangélique. Entre 1978 et 1986, la désaffection envers le catholicisme et la recherche par plusieurs Québécois d’un nouveau cadre de référence ainsi que la situation interne favorable de l’Église, tous ces facteurs concordent pour que l’EBETR connaisse une croissance exceptionnelle. Puisqu’elle conserve toujours ses deux mêmes objectifs principaux, la congrégation sait comment canaliser ses efforts pour profiter peut-être davantage du moment opportun. Elle se dote aussi d’une saveur davantage québécoise. Les nouveaux convertis en ces années sont, pour la majorité, des femmes de moins de 30 ans et, pour un bon nombre, de la classe ouvrière. Ils ont probablement été baptisés dans la religion catholique mais ne pratiquent plus leur foi au moment de leur conversion évangélique. À partir du milieu des années 1980, un sentiment d’indifférence envers la religion organisée s’installe chez les Québécois et l’EBETR doit dorénavant multiplier ses efforts d’évangélisation. Aussi, elle doit se stabiliser à la suite de son expansion rapide. L’Église traverse alors une période d’essoufflement qui dure jusque vers la fin des années 1990. Toutefois, elle semble s’en sortir grâce, encore une fois, à la poursuite de ses deux objectifs fixes. Dans les années 2000, la congrégation fait preuve d’une nouvelle vitalité par l’agrandissement de son édifice, l’accroissement de son équipe pastorale, l’ajout de nouvelles initiatives en édification et en évangélisation ainsi que par sa maturité spirituelle. Entre 1987 et 2006, l’EBETR connaît alors un développement notable. Pendant cette dernière période, les travailleurs non-manuels sont plus nombreux que les ouvriers parmi les fidèles et d’autres cheminements de conversion s’observent peut-être plus souvent. Plusieurs convertis ne vivent pas de changement de religion puisqu’ils ont eu des parents évangéliques ou n’ont été exposés à aucune religion avant leur conversion évangélique. Donc, l’ implantation et le développement de l’EBETR peuvent être attribués au fonctionnement particulier de cette congrégation : elle garde, en tout temps, ses finalités d’édification et d’évangélisation, dont découle la majeure partie de son activité, et elle se montre prête à renouveler ses méthodes ou à s’adapter au contexte local en conséquence, voire pour mieux atteindre son double objectif.

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